Il y a à peine un mois, le 2 janvier, entrait en vigueur le décret interdisant de fumer dans tous les lieux publics "de convivialité", comme les bars-tabac, restaurants, discothèques, et hôtels. Cette semaine, les représentants des établissements contre-attaquent.
Mardi 29 janvier, le Président de la République a reçu une lettre ouverte de l'Union Métiers Industries Hôtellerie (Umih), demandant des aménagements, alors qu'il doit bientôt s'entretenir avec les buralistes.
René Le Pape, président de la Confédération des buralistes, a en effet indiqué ce mardi qu'une délégation de buralistes devrait être reçue "dans les jours qui viennent" par Nicolas Sarkozy. Il souhaite s'entretenir avec lui du "choc significatif" du décret sur l'activité des buralistes. D'après la confédération, "les bars-tabac enregistrent une baisse d'activité de - 20% sur les consommations au comptoir ", et "les ventes de tabac subissent une baisse de -12% en volume".
Cette annonce fait suite à une lettre ouverte, adressée ce matin par l'Umih au Président de la République.
L'Union des métiers de l'hôtellerie y demande un aménagement du décret, portant sur les "milliers de petits établissements qui sont seulement tenus par un couple de propriétaires sans aucun salarié".
Elle souhaite qu'ils puissent choisir si leur établissement est fumeur ou non fumeur, à condition de le "signaler à l'extérieur de leur établissement".D'après l'Umih, la jurisprudence qui protège les salariés ne serait alors "pas opposable" au décret, les établissements étant tenus seul ou en couple.
L'objectif affiché est que les petits débitants de boisson puissent "tenir leur rôle éminemment social, que ce soit pour les quartiers de périphérie urbaine ou pour les petits villages".Ces associations ne sont pas les seules à entrer en résistance cette semaine.
La présidence de l'Assemblée Nationale annonçait vendredi 25 janvier avoir enregistré une proposition de loi, émise par environ 70 députés, et proposant de "permettre aux exploitants de cafés, hôtels et restaurants de déterminer librement si leur établissement est fumeur ou non fumeur".
Cette proposition devait être mise en distribution ce mardi. Selon les députés ayant émis la proposition, "les conditions d'application, à compter du 1er janvier 2008, de l'interdiction de fumer dans les cafés, hôtels et restaurants, posent d'importantes difficultés aux exploitants de ces établissements".
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